La liste des 90 médicaments à bannir (+ les 2 gros « oublis » )
Cher(e) ami(e) de la Santé,
La Revue Prescrire vient de publier une liste des 90 médicaments « plus dangereux qu’utiles ».
C’est une manière polie de dire que ce sont des poisons inefficaces.
Et en effet, quasiment tous les médicaments cités dans cette « liste noire » sont inutiles et dangereux.
J’en ai extrait pour vous les plus répandus – c’est bon à savoir, au cas où vous ou l’un de vos proches prendrait ces médicaments !
Alors voyons ensemble ces médicaments qu’il faut éviter à tout prix.
Une évidence : les médicaments chimiques contre Alzheimer Sans surprise, la revue Prescrire met dans sa liste tous les médicaments existants contre Alzheimer.
Tout le monde est d’accord pour dire qu’ils sont néfastes.
Même la Haute Autorité de Santé a rendu récemment un rapport concluant qu’ils sont inutiles et dangereux[1].
Il s’agit du donépézil (Aricept), de la galantamine (Reminyl), la rivastigmine (Exelon) et de la mémantine (Ebixa)
Comme le résume la revue Prescrire :
« Aucun de ces médicaments n’a d’efficacité démontrée pour ralentir l’évolution vers la dépendance et ils exposent à des effets indésirables graves, parfois mortels. »
Et pourtant, ils continuent d’être prescrits massivement par les médecins… et remboursés par la Sécurité Sociale !
Beaucoup d’anti-dépresseurs dans la liste
La Revue Prescrire rappelle qu’aucun anti-dépresseur n’est « miraculeux »… mais estime que certains sont plus dangereux que d’autres :
« Plusieurs médicaments autorisés dans la dépression exposent plus que d’autres antidépresseurs à des risques graves, sans avoir une meilleure efficacité que les autres, qui ont en général une efficacité modeste, souvent d’apparition lente »
Parmi les molécules déconseillées par la Revue : l’agomélatine (Valdoxan), la duloxétine (Cymbalta), le citalopram (Seropram) et l’escitalopram (Seroplex), la venlafaxine (Effexor) et la tinaptine (Stablon).
Notez que le Seroplex est l’un des antidépresseurs les plus vendus en France…
De mon côté, vous savez que je préconise d’éviter autant que possible les anti-dépresseurs, quels qu’ils soient !
Il est à mon avis impératif d’essayer d’abord toute la palette des remèdes naturels validés scientifiquement (activité physique, luminothérapie, psychothérapie, phyto-aromathérapie) avant de prendre le risque de modifier la chimie de votre cerveau avec ces médicaments.
La folie des anti-inflammatoires pris tous les jours
Les médecins de la Revue Prescrire sont aussi très sévères contre la plupart des médicaments anti-inflammatoires.
Voici ceux qu’ils déconseillent le plus :
• « Le célécoxib (Celebrex° ou autre), l’étoricoxib (Arcoxia° ou autre) et le parécoxib (Dynastat°) exposent à un surcroît d’accidents cardiovasculaires (dont thromboses et infarctus du myocarde) et d’effets indésirables cutanés par rapport à d’autres AINS aussi efficaces »
• « L’acéclofénac (Cartrex° ou autre) et le diclofénac (Voltarène° ou autre) par voie orale exposent à un surcroît d’effets indésirables cardiovasculaires (dont infarctus du myocarde, insuffisances cardiaques) et de morts d’origine cardiovasculaire par rapport à d’autres AINS aussi efficaces. » Cela dit, Prescrire n’est pas tout à fait à jour.
Car ils estiment que l’Ibuprophène est moins risqué que les autres, même s’ils recommandent d’en prendre « à la plus petite dose efficace et pour une durée aussi courte que possible ».
En réalité, TOUS les anti-inflammatoires ont, grosso modo, le même degré de risque, y compris l’Ibuprofène, le numéro 1 des ventes !
Prenez les résultats de cette grande étude scientifique, publiée en mai 2017 dans le prestigieux British Medical Journal [2].
Dès la première semaine, votre risque d’infarctus :
Augmente de 48 % avec l’Ibuprofène ;
Augmente de 50 % avec le Diclofénac ;
Augmente de 53 % avec le Naproxène ;
Et de 58 % avec le Nofecoxib !
Comme vous le voyez, il n’y en a « pas un pour racheter l’autre » !
Anti-nausées, anti-diarrhées, anti-rhumes...
Prescrire s’attaque à raison à de grands « best-sellers » vendus par les pharmacies…
…à commencer par les anti-vomitifs et anti-nauséeux qui se vendent très bien :
« La dompéridone (Motilium° ou autre), le dropéridol (Droleptan° ou autre) et la métopimazine (Vogalène°, Vogalib°), des neuroleptiques, exposent à des troubles du rythme cardiaque et des morts subites, effets indésirables disproportionnés par rapport aux symptômes traités et à leur faible efficacité sur les nausées et vomissements, et sur les reflux gastro-oesophagiens pour la dompéridone »
Ils clouent aussi au pilori un « anti-infectieux » intestinal bien connu, l’Ercéfuryl, qui est pourtant encore massivement prescrit, notamment en cas de voyage dans des pays exotiques.
Problème : ce médicament n’a « aucune efficacité clinique démontrée dans les diarrhées » et il « expose à des effets immunologiques graves » !
Vous voyez le nombre de médicaments inutiles et dangereux qu’on nous fait avaler ??
Et ce n’est pas fini, car Prescrire rappelle aussi les dégâts de la plupart des « décongestionnants » contre le rhume - comme Humex, Actifed, Fervex etc :
« Les décongestionnants par voies orale et nasale (l’éphédrine, la naphazoline, l’oxymétazoline, la phényléphrine, la pseudoéphédrine et le tuaminoheptane) exposent à des troubles cardiovasculaires graves voire mortels (poussées hypertensives, accidents vasculaires cérébraux, troubles du rythme cardiaque dont fibrillations auriculaires) et à des colites ischémiques, effets indésirables disproportionnés pour des médicaments destinés à soulager des troubles bénins et d’évolution rapidement favorable tels que ceux du rhume ».
Et ceci n’est qu’un petit échantillon de tous les médicaments cités !
Si vous prenez des médicaments, je vous invite à lire en détail la liste de la Revue Prescrire à la fin de ce document, vous y trouverez aussi des anti-cancéreux, des médicaments pour le cœur, contre le diabète ou pour le poumon.
Cette liste est fiable, à deux problèmes près.
D’abord, il y a un « médicament » qui n’a RIEN A Y FAIRE.
Que diable allait faire la glucosamine dans cette galère ? Figurez-vous que, au beau milieu de toutes ces molécules chimiques dangereuses, la revue Prescrire a ajouté de façon incompréhensible…
… une molécule 100 % naturelle, fabriquée par le corps humain…
… et qui s’appelle la glucosamine !
« La glucosamine (Voltaflex° ou autre) expose à des réactions allergiques (angioedèmes, néphropathies interstitielles aiguës) et à des hépatites », dit la Revue Prescrire.
Là, je le dis tout net, Prescrire se moque du monde.
Sur le risque allergique d’abord : il est vrai que la glucosamine est extraite de crustacées, et que les personnes qui y sont allergiques doivent être vigilantes.
Mais il suffit de le savoir… et en plus, une étude clinique récente a montré que les personnes allergiques aux crevettes pouvaient prendre de la glucosamine sans problème[3] !
Sur les « hépatites », c’est assez sidérant.
Il n’a jamais été prouvé que la glucosamine puisse faire du mal au foie.
Par contre, savez-vous quel médicament est la cause numéro 1 des insuffisances hépatiques aigües dans les pays occidentaux ?
Le paracétamol (Doliprane, Efferalgan) !
Ce n’est pas moi qui le dit, mais un rapport officiel du Ministère de la Santé au Canada[4].
Et pourtant, la Revue Prescrire n’a pas jugé bon d’inscrire le paracétamol sur sa liste…
…alors qu’elle y a placé la glucosamine, un produit sûr et efficace contre l’arthrose[5] !
En fait, malgré son « indépendance » vis à vis des laboratoires pharmaceutiques, la Revue Prescrire a deux grands défauts :
• Elle est animée par des médecins « classiques » très méfiants vis à vis de la médecine naturelle, à laquelle ils ne connaissent rien ;
• Et ces médecins sont encore trop gentils à l’égard de beaucoup de médicaments.
La preuve ? Ils ont « oublié » de mettre sur leur liste les statines et les IPP
!
Ils « innocentent » les anti-cholestérol et les anti-acides !
Pour moi, le « crime » le plus grave de la revue Prescrire, c’est de faire totalement l’impasse sur la dangerosité de deux grandes classes de médicaments : les anti-cholestérols et les anti-acides.
Si vous êtes un fidèle lecteur de ma lettre, vous savez que le cholestérol est innocent dans les maladies cardiaques et que le faire baisser artificiellement est très dangereux (voir ma lettre sur ce sujet).
Vous savez aussi que je considère les médicaments anti-acides IPP contre les douleurs d’estomac comme le prochain scandale sanitaire – et il sera énorme (lettre à lire ici).
Eh bien aucun de ces médicaments ne figure dans la liste de la revue Prescrire !
Pourquoi ? C’est un peu long à expliquer, mais ceux qui sont intéressés par la question trouveront une explication très convaincante sur le blog du Dr Michel de Lorgeril [6].
Quoi qu’il en soit, il faut tout de même féliciter Prescrire sur un point.
Si on arrêtait de prescrire et consommer les 90 médicaments de leur liste (sauf la glucosamine !), les patients se porteraient déjà beaucoup, beaucoup mieux !
Alors moi, j’essaie de voir le verre à moitié plein…
…et je félicite la revue Prescrire pour cette liste qui fera plus de bien que de mal !
Sources
[1] https://www.has-sante.fr/portail/jc...
[2] Risk of acute myocardial infarction with NSAIDs in real world use : bayesian meta-analysis of individual patient data, M. Bally et all, The British Medical Journal, mai 2017
[3] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed...
[4] http://canadiensensante.gc.ca/recal...
[5] http://ard.bmj.com/content/early/20...
[6] http://michel.delorgeril.info/preve...
Bonne santé,
Xavier Bazin
Alain KALT (retranscription)
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